Les Bushinengués (ou Noirs marrons)
Jusqu’ici on avait toujours oublié ces hommes et ces femmes que l’on appelle les noirs-marrons ou les Bushinengués. Ces populations se sont révoltés pour se libérer de l’esclavage et cela depuis le XVIII eme siècle
Ses descendants d’esclaves représentent près de 21 % de la population installée sur les rives du fleuve Maroni à l’ouest de la Guyane et au Surinam après des siècles d’esclavages et de la colonisation
Et bien ils ont maintenus presque intact leur culture et leur croyance.
Témoignage d’une cérémonie d’un défunt : « Nous avons un défunt qu’on a mis habillé avec la tenue d’un capitaine. On le met sur la chaise. Tous les capitaines doivent lui dire au revoir en lui serrant la main. C’est un genre de rituel. Nous , les Bushinengués, on peut pas faire ce rituel à Saint Laurent du Maroni
On dénombre 6 sous-groupes de Bushinengués :
- Alukus (ou Bonis)
- Saramaka
- Paramaka
- Djukas (ou Aukan)
- Kwintis
- Matawais
Les langues
Ils parlent différentes langues en fonction des dates de marronnage : les Saramaka ou Saamaka parlent le Saamaka qui se différencie beaucoup des autres langues du marronnage du fait d'un lexique très différent (présence notamment de mots venant du portugais) . Leur langue est un créole à base lexicale portugaise pour le saamaca et le matawaï, et de créole à base lexicale anglaise pour les langues aluku, ndjuka et paamaka qui s'est créolisée et a reçu les apports de langues amérindiennes et européennes. Les Paamaka, les Ndyuka et les Boni parlent chacun des langues très proches regroupées sous le terme de nenege-tongo ou bushi-tongo. Enfin, les esclaves qui ne se sont pas enfuis sont à l'origine de la création du sranan-tongo qui est une des langues officielles du Suriname.